Pourquoi bâille-t-on pendant un cours de yoga ?
-Explications physiologiques et énergétiques.
1. Le bâillement, un réflexe d’équilibre du système nerveux
Pendant un cours de yoga, il est fréquent de se surprendre à bâiller — parfois plusieurs fois d’affilée, souvent lors des phases lentes, des postures tenues ou pendant la relaxation finale.
Ce phénomène n’est pas un signe de fatigue, mais une réponse physiologique naturelle du corps.
Le bâillement permet de :
réguler l’oxygénation du cerveau,
détendre le diaphragme,
et activer le système nerveux parasympathique, responsable de la détente, de la digestion et de la récupération.
Le yoga agit directement sur le système nerveux autonome à travers la respiration, le rythme du mouvement et la conscience du souffle.
Lorsque la pratique est suffisamment lente et profonde, le corps passe du mode “alerte” (sympathique) au mode “repos et intégration” (parasympathique).
Le bâillement est donc un indicateur concret que cette bascule est en train de se produire.
2. Le rôle du diaphragme : centre du souffle et des émotions
Le bâillement mobilise un muscle clé dans la pratique du yoga : le diaphragme.
C’est lui qui sépare la cage thoracique de l’abdomen, et qui joue un rôle essentiel dans la respiration, la posture, et la gestion émotionnelle.
Lorsqu’il se contracte profondément, le diaphragme :
favorise un afflux d’air frais et d’énergie (prana) dans les poumons,
libère la tension accumulée dans le ventre et le plexus solaire,
et crée une sensation immédiate de relâchement intérieur.
Un bâillement est donc souvent le signe d’un diaphragme qui retrouve de la mobilité après des périodes de stress ou de respiration superficielle.
3. Une lecture énergétique : la circulation du prana
Dans les traditions yogiques, le souffle n’est pas seulement un phénomène biologique : il est aussi le véhicule du prana, l’énergie vitale.
Lorsque l’on pratique le yoga, les blocages physiques et émotionnels se relâchent progressivement.
Cette libération peut se traduire par :
des frissons,
des soupirs,
ou des bâillements.
Ce sont des manifestations du retour de la circulation énergétique dans le corps.
Autrement dit : quand l’énergie recommence à circuler, le corps l’exprime.
Le bâillement marque donc une reconnexion entre le souffle, le système nerveux et l’énergie vitale.
Il symbolise le passage de la tension à la fluidité, du contrôle à la présence.
4. En conclusion
Bâiller pendant le yoga n’a rien d’anodin : c’est un signe d’équilibre et d’intégration.
Sur le plan anatomique, il indique que le système nerveux s’apaise et que le diaphragme s’assouplit.
Sur le plan énergétique, il témoigne d’une circulation plus libre du prana, d’un relâchement du mental et d’un apaisement profond.
En somme, ce petit réflexe du corps est un message simple :
> La pratique fonctionne.